Le Cabaret discrépant

Mille Plateaux

©Yves Godin

Conférence performée, en forme de fugue chorégraphique, Le Cabaret discrépant revisite les propositions du mouvement lettriste en matière de danse. Il s’appuie sur un texte dans lequel Isidore Isou et Maurice Lemaître en s’attaquant aux fondements du ballet pulvérisent l’art chorégraphique de leur temps. Avec un humour ravageur, ils posent ainsi les bases d’une réflexion qui motive toujours la danse d’aujourd’hui. Avec cinq complices, Olivia Grandville,artiste dont l’expression dansée côtoie les lettres et les arts plastiques, revient au Centre Pompidou pour s’emparer de cette thématique avec musicalité et engagement.

Hommage à cette mouvance d’une grande inventivité formelle et critique, autant qu’un regard sur les enjeux et les moteurs qui traversent la danse depuis une quinzaine d’années, Le Cabaret discrépant réunit musicalité, engagement du corps et de la voix, ironie critique, tribune polémique et manifeste politique anti-réactionnaire d’une danse qui croit à sa place essentielle et originale.

Le spectacle propose ainsi de faire découvrir le caractère polymorphe du lettrisme, tel qu’imaginé par son fondateur Isidore Isou : une expression artistique qui déborde des genres artistiques, dans l’imaginaire du spectateur, afin de « ressusciter le confus dans un ordre plus dense » comme le précise son manifeste.